Historique : LACOVAR AU SERVICE DE L'ENVIRONNEMENT DEPUIS 1967. L'histoire de LACOVAR pendant ses premières années n'est pas facile à écrire. Les actions extrêmement diverses en faveur de la qualité de la vie se sont manifestées au fil des ans, certaines de première grandeur, d'autres presque dérisoires mais cependant dignes d'être mentionnées car, par leur répétition, des améliorations importantes ont pu être réalisées. Quelquefois, des actions mineures ont pu être la cause d'évènements majeurs. La naissance de LACOVAR en est un exemple.
1967 - un projet d'aquaculture sur la pointe de la Péguière, à Boulouris, mobilise l'opposition des riverains. C'est ainsi que naît LACOVAR, à l'initiative du Colonel Martin-Siegfried. Le projet contesté, comportant bacs à moules et restaurant de dégustation, prévoit de bétonner la pointe de la Péguière, avec une route d'accès détruisant la moitié de la plage. La mairie, favorable dans un premier temps, refuse finalement le projet devant l'opposition des adhérents de LACOVAR.
1968 : un projet immobilier sur la baie des Corailleurs, à l'emplacement du port Santa-Lucia, propose des constructions de 20 à 30 mètres de haut, destinées aux résidences secondaires. LACOVAR lance une pétition, en expliquant qu'il s'agit d'une appropriation illégale, par des personnes privées, du domaine public maritime et des terrains gagnés sur la mer. 1970 : LACOVAR participe à la création de l'U.R.V.N., Union Régionale pour la Défense de la Vie et de la Nature, à l'initiative de René Richard, ancien Vice- Président du Conseil Économique et Social, et auteur d'un livre à succès, "La Côte d'Azur assassinée". 1971 : lors des élections municipales, LACOVAR obtient l'accord des candidats pour s'opposer au projet de la baie des Corailleurs, ce qui n'empêche pas le préfet d'accorder les permis de construire demandés. 1973 : suite à un recours de LACOVAR et de l'U.R.V.N., ces permis de construire sont annulés par le Tribunal Administratif, jugement confirmé plus tard par le Conseil d'État. Dès lors LACOVAR est écoutée. Ses avis sont pris en considération. L'U.R.V.N., quant à elle, a une audience nationale. Son président est choisi pour participer aux travaux de la commission du 7ème plan. LACOVAR agit également pour la défense de la forêt contre les incendies, en organisant des opérations de débroussaillement et de reboisement avec l'aide des lycéens et des soldats et sous la direction de l'ONF, pour la diminution des nuisances de la carrière de Boulouris et en faveur du libre accès à la mer pour le public, certains propriétaires ayant muré des accès au rivage. 1977 : mise à l'étude des premiers plans d'occupation des sols, procédure toute nouvelle en France. A la demande de LACOVAR, des commissions extra- municipales, où siègent les associations, sont créées à Fréjus et à Saint-Raphaël. C'est à cette époque que des associations de protection de l'environnement sont créées à Boulouris et à Valescure. Des actions communes sont entreprises, par exemple avec Valescure pour obtenir la démolition de l'Ile Verte, dont le permis de construire n'a pas été respecté. LACOVAR s'intéresse de plus en plus à Fréjus. Les Étangs de Villepey, que certains appellent la Camargue varoise, sont menacés d'urbanisation. Un autre danger plane sur les étangs : le manque de renouvellement en eau douce à la suite de l'obstruction des canaux en provenance de l'Argens. Depuis plusieurs années, nous préconisons l'achat de ces terrains par le Conservatoire du Littoral, lequel achète 110 ha. La Mairie de Fréjus, approuvée par LACOVAR, propose la création d'une base de loisir. Cependant, une sablière s'y installe malgré notre opposition. Dans l'Estérel, les services officiels lancent une enquête au sujet d'un programme de recherche d'uranium. LACOVAR, très réservée, lance une pétition afin d'être associée à ces recherches. Le projet d'établissement conchylicole ressurgit à Camp Long cette fois, mais LACOVAR s'y oppose. 1978 : LACOVAR obtient de la préfecture le statut d'association agréée. Nous demandons la création d'un sentier littoral, qui sera réalisé progressivement pour arriver au Dramont en 1995. A Boulouris, l'établissement de thalassothérapie présente un projet d'immeuble pieds dans l'eau, le Calance, soit disant destiné aux curistes. Après débats, LACOVAR décide de ne pas attaquer le permis de construire. A tort peut-être : dans cet immeuble prévu pour 32 logements, il en sera construit 53, la surface passant de 30 à 17 m² ce qui n'avait encore été jamais vu. Il s'agit de ces fameux studios-cabine pour 4 personnes, ou plutôt 4 sardines. LACOVAR demandera que le POS de Saint-Raphaël fixe une surface minimum des appartements. Dans les lotissements, des excès semblables apparaissent : par exemple dans la ZAC du Val d'Or à Valescure, l'aménageur avait prévu des lots de 385 m² LACOVAR s'y oppose et la mairie refuse le projet. 1983 : le projet de Cap-Estérel nous est présenté, qui doit recevoir 7 000 lits dans un premier temps. Bien que très réticente, LACOVAR ne s'oppose pas résolument au projet, mais seulement à son extension ultérieure. A Fréjus, LACOVAR désapprouve la création du port de Saint-Aygulf, qui entraînera la disparition du milieu naturel, dont deux petites plages. Nous estimons que Port-Fréjus, avec ses 600 anneaux, devrait suffire, et présente au moins l'avantage de se situer à l'intérieur des terres sans dénaturer le bord de mer. 1984 : un permis de construire est accordé pour l'immeuble Port Soleil, qui doit dominer de ses 60 m de long la plage de la Galiote. LACOVAR attaque ce permis et est l'objet à cette occasion de vives critiques de la part d'entreprises de construction. Nous sommes déboutés par le tribunal administratif, mais une association amie obtient, elle, gain de cause. Nous ferons accepter une modification du POS, en cours de révision, interdisant les immeubles collectifs dans cette zone. De même, nous intervenons avec succès contre la construction de deux immeubles au Poussaï, au pied du Dramont, dont la réalisation aurait dénaturé le site. 1986 : adoption à l'unanimité de la Loi littoral. Ses effets n'apparaîtront que progressivement, au fur et à mesure des jugements créant la jurisprudence. Elle sera un facteur déterminant dans l'évolution de l'urbanisme pour les communes du bord de mer. Le POS de Saint-Raphaël révisé présente quelques améliorations. Surfaces minimum pour les appartements et les terrains, dispositions en faveur de la protection des arbres. LACOVAR continue son action dans plusieurs domaines : urbanisme (ZAC à Sainte-Guitte, sur les hauteurs d'Agay), poursuite des infractions aux permis de construire (immeuble Nuit de Mai à Saint-Aygulf), lutte contre les incendies de forêt, contre les nuisances sonores (centres de vacances au Trayas et à Agay) et les nuisances de la carrière de Boulouris, aménagement des digues parallèles au rivage à Saint-Aygulf. 1988 : un projet de Parc Régional de l'Estérel est lancé par la mairie de Fréjus. Il est bien accueilli par les associations locales qui créent l'APRET, association des amis du Parc. LACOVAR s'oppose au projet de liaison routière Fréjus-La Foux, qui porterait atteinte à la qualité des paysages dominant la mer et détruirait de nombreux terrains agricoles, pour un gain de temps inférieur à 10 minutes. Une mission désignée par le ministre conclut à l'abandon du projet. LACOVAR siège à la commission extra-municipale de l'environnement créée par la mairie de Saint-Raphaël. Entre autres missions, elle doit recenser les villas anciennes qui méritent d'être conservées. On s'aperçoit vite que ses efforts seront vains : ils n'empêcheront pas la démolition de la villa Sémiramis et de l'hôtel Continental. A Aiguebonne, la construction de Boulouris Panorama crée un choc dans le public. 300 logements en bande sont édifiés à mi-hauteur de la colline à la place des 40 villas prévues. LACOVAR s'y était opposé en vain. Il ne reste rien d'un bois de chênes-lièges. En même temps, Cap-Estérel sort de terre et provoque un tollé. LACOVAR proteste et demande en vain l'arrêt des travaux. Une petite association locale n'hésite pas à attaquer. Dans un premier temps, elle obtiendra satisfaction, mais elle perdra ensuite devant le Conseil d'État. Son action n'aura cependant pas été inutile car le classement de l'Estérel interviendra entre temps, empêchant l'extension de Cap Estérel sur les hauteurs des Ferrières. Les premiers cas d'application de la loi littoral apparaissent à Saint-Raphaël : à Agay, un projet d'immeuble sur la colline de l'Observatoire est refusé ainsi qu'un ensemble de 80 logements de Cap Estérel près de la plage du Pourrousset. 1990 : le Préfet demande aux mairies la mise en conformité des POS avec la loi littoral. A Fréjus, tout en luttant contre des irrégularités de construction, LACOVAR obtient une dédensification, en particulier à Saint-Aygulf et à la Tour de Mare. Des zones situées au pied de l'Estérel deviennent inconstructibles. En 1993, le nouveau POS est adopté. A Saint-Raphaël, les travaux de la commission extra-municipale de l'environnement sont enterrés par la mairie, au motif que le POS est en accord complet avec la loi littoral, ce que conteste LACOVAR. Nous affirmons en particulier que les possibilités de construction en bord de mer sont trop importantes. Depuis, de nouvelles municipalités ont réactivé la procédure ; élaboration d'un schéma de mise en valeur de la ville en 1995, puis révision du POS proprement dite depuis 1996, qui a abouti. Le projet tient compte des nouvelles lois plus favorables à l'environnement, ainsi que du classement de l'Estérel. A noter également l'aboutissement du règlement municipal d'affichage, dont LACOVAR a participé à l'élaboration. Le classement de l'Estérel, décidé par le Ministre de l'Environnement en 1991, n'a été entériné qu'en janvier 1996, après de nombreuses interventions de la coordination des associations avant, pendant et après l'enquête publique. Aujourd'hui, le débat entre les pour et les contre se poursuit devant le Conseil d'État. LACOVAR approuve ce classement, qui recouvre les zones naturelles dont nous avions demandé la protection dans le cadre de la révision des POS de Fréjus et de Saint-Raphaël. Outre la révision des POS et le classement de l'Estérel, la fermeture de la base aéronavale intervenue entre temps constitue une autre bonne nouvelle pour la qualité de la vie de l'agglomération. Le projet d'aéroport, dont LACOVAR avait dénoncé les nuisances, a fait place à un espace naturel ouvert au public et dédié aux loisirs, dont le Conservatoire du Littoral a acquis une partie. Aujourd'hui, en plus des dossiers en cours, LACOVAR s'intéresse notamment aux problèmes suivants ; élimination des déchets, pour lesquels un plan départemental doit faire prochainement l'objet d'une enquête publique, projet européen Natura 2000 de préservation de la flore et de la faune, impact sur le paysage des pylônes pour les téléphones portables, et travaux de mise hors d'eau des zones inondables. La protection de l'environnement nécessite une vigilance de tous les instants ; il faut à la fois veiller au respect des lois qui le protègent, et prévenir les nouvelles formes de pollution et de nuisances qui peuvent le menacer. 2003 : LACOVAR siège dans une dizaine de comités et commissions des services publics et participe en particulier pour ces deux communes, en application des lois 78-753 et 2000-1208 du 13 décembre 2000 à l’élaboration des P.L.U. , Plan local d’Urbanisme, (ancien P.O.S.) et S.C.O.T.T. (Schéma de Cohérence Territoriale ), par consultations avis et débats, dans les opérations d’aménagements urbains et autres projets de ces collectivités. 2011 : -Ferme aquacole de Saint-Raphaël passée de 1.782M2 autorisés à 7 fois plus de surface: L’exploitation autorisée de 1.782M2 expire le 11 octobre 2011 et le propriétaire prétend que les fonds marins qui ont été pollués sous les cages « ne posent pas de problème »... Des fermes aquacoles, non polluantes, dans les terres proches du rivage existent. Après 7 ans de procédures judiciaires dont un pourvoi en cassation, l’exploitant a été condamné à « vider » les lieux au bénéfice de l’environnement et pour le plus grand plaisir des baigneurs et des riverains mais il fait de la résistance et continue à bafouer les décisions de justice... LACOVAR va veiller au départ définitif de la ferme et au nettoyage des fonds marins... - Plaine de l’Argens Malgré les inondations de juin 2010, des occupations sauvages perdurent et les pollutions des terres subsistent mettant en cause l’intégrité des nappes phréatiques. Le site de la station de pompage du Fournel qui alimente en eau les populations de la région pourrait être touché dans l’avenir... LACOVAR rappelle son action de longue date pour obtenir le respect de cette zone, qui doit rester principalement agricole, et souligne les risques extrêmement importants voire totalement insensés que prennent les occupants illégaux à résider dans cette plaine régulièrement inondable... -Sentier littoral au Dramont Une remise en état est en projet dont une réhausse du sentier de 50 cms qui peut s’avérer dangereux pour les piétons et le problème du financement inquiète les riverains... Dossier à suivre... -Programme de démoustication Intervention de Monsieur le Directeur de l’environnement Frédéric FERRERO qui nous fait un brillant exposé sur les nombreuses actions engagées par la communauté d’agglomération de Fréjus/Saint-Raphaël pour lutter contre les moustiques tout en préservant l’environnement par l’utilisation de produits non- polluants. LACOVAR relaie les informations auprès du public avec son « Pôle Mobile Environnement » et par son affichage dans ses locaux de la passerelle de la gare SNCF de Saint-Raphaël. -Prévention des feux de forêts Demande de modification du code forestier par LACOVAR… Problèmes posés par les P.P.R.I.F. (Plan de prévention des risques incendie des feux de forêt) Saint-Raphaël - Suite aux plaintes de nos adhérents d’Agay et d’Anthéor : Intervention de LACOVAR dans les Suites du P.P.R.I.F de Saint-Raphaël en zones rouges et BO, dont les terrains ne sont plus bâtissables et dont de nombreuses maisons ne pourraient plus être reconstruites en cas d’incendie sur la région d’AGAY. Des routes restent à ouvrir pour le passage des pompiers dans les domaines d’Anthéor, de la Bastide et du Rastel d’Agay pour remédier au plus vite à ces situations dangereuses mais aussi spoliatrices des intérêts particuliers… Des débroussaillages réglementaires n’ont toujours pas été réalisés par certains... ceux là même qui ont revendiqué des passages de zones B1 en B2 dans le premier P.P.R.I.F. alors qu’un nouveau P.P.R.I.F. est à l’instruction et qu’ils n’ont rien entrepris entretemps... Fréjus Pourtant favorable aux P.P.R.I.F. , LACOVAR soutient les victimes des abus et excès du principe de précaution et s’est portée partie civile devant le Tribunal Administratif aux côtés des propriétaires du Parc résidentiel de l’Estérel –ASL PROMA de Saint-Jean de l’Estérel sur la commune de Fréjus. Un premier P.P.R.I.F. a été annulé par le Tribunal mais suite à un recours de l’Etat l’ancien P.P.R.I.F. redevient d’actualité par jugement rendu le 16 juin 2011, à moins d’autres recours toujours possibles... LACOVAR rappelle que cet ancien P.P.R.I.F. (qui redevient d’actualité) a créé un danger qui n’existait pas auparavant en rendant inconstructible des terrains qui ne sont plus soumis à l’obligation du débroussaillage en se trouvant à plus de cent mètres des maisons, etc. Près d’une centaine de maisons seraient inconstructibles après incendie et 21 terrains restent inconstructibles actuellement à Saint Jean de l’Estérel. Cette situation inhumaine et véritablement « spoliatrice » perdure depuis 2003 dans ce qui ressemble à de l’indifférence de la part des pouvoirs publics qui semblent vouloir ignorer qu’il existe des moyens modernes pour se prémunir contre le feu (débroussaillage généralisé dans l’ensemble d’un lotissement, constructions avec volets métalliques, nébullisateurs sur les constructions, pièce de confinement, etc.) au profit d’un nouveau principe de précaution, qui ne prend pas en compte la baisse et la fréquence des incendies dans le Var, ni l’augmentation des moyens de lutte et peut remettre en cause l’honorabilité, la clairvoyance et même la responsabilité de ceux qui ont délivré 121 permis de construire dans cette zone... Le débat reste ouvert et LACOVAR souhaite que soit donnée une solution rapide et humaine à cette situation... - Opérations en cours «La Forêt m’a dit » et « La Rivière m’a dit » pour la formation à l’Environnement des élèves des écoles de la région. Depuis le lancement de nos interventions dans les écoles primaires, c’est plus de 1.000 élèves que nous avons formés avec nos animateurs spécialisés qui sont des salariés de LACOVAR. - Evolution du « Pôle Mobile Environnement » de LACOVAR pour la formation à l’Environnement du grand public en partenariat avec les Municipalités locales. Notre stand itinérant, tenu par deux animateurs salariés à temps partiels de notre association, reçoit chaque année plus d’un millier de personnes.
Avec l'aimable autorisation de Var-Matin - Nice-Matin.
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